Les grands arbres fantasques
Sur les îlots déserts
Tendent leurs branches aux masques
Quand le bateau se perd
Dans la rencontre étrange
Du Rhône avec le Fier
Ou tant d'insectes échangent
Leurs petites lumières
Ou l'eau passe sous nos âmes
Bercée dans le silence
Par nos rêves qui s'enflamment
Aux couleurs et aux danses
Des rives si lointaines
Brillantes, vibrantes et floues
Dans cette nuit vénitienne
Qui doucement s'ébroue
Poème de Lydie Coste